Vous vous réveillez avec une forte fièvre, des symptômes de grippe ou un stress qui vous empêche de fonctionner normalement ? La question de l’arrêt de travail pour le lendemain se pose alors naturellement. Bonne nouvelle : c’est parfaitement possible dans certaines conditions.
Voici ce qu’il faut retenir :
• Un arrêt pour le lendemain est légalement possible si votre état de santé le justifie
• La consultation médicale reste obligatoire – aucun arrêt sans avis médical
• Plusieurs situations peuvent justifier cette demande : maladie soudaine, accident récent, problèmes de santé mentale
• Les démarches doivent être rapides : prévenir l’employeur et transmettre le certificat dans les 48h
Explorons ensemble les conditions, les démarches et vos droits pour agir sereinement lorsque votre santé l’exige.
Raisons valables pour demander un arrêt immédiat
Votre corps ou votre mental vous envoie des signaux d’alarme ? Plusieurs situations médicales justifient parfaitement un arrêt de travail débutant le lendemain.
Les maladies soudaines représentent le cas le plus fréquent. Une forte fièvre qui vous cloue au lit, une grippe qui vous affaiblit, des douleurs aiguës qui vous empêchent de vous concentrer ou même une algodystrophie qui limite vos mouvements : autant de raisons valables aux yeux du médecin. L’important n’est pas la gravité absolue, mais l’impact sur votre capacité à exercer vos fonctions professionnelles.
Les maladies contagieuses méritent une attention particulière. Grippe, gastro-entérite, ou toute autre infection transmissible vous placent dans une situation où travailler devient irresponsable. Non seulement vous risquez d’aggraver votre état, mais vous exposez vos collègues à la contamination. Le médecin prendra d’ailleurs souvent cette dimension collective en compte dans sa décision.
Un accident récent peut également justifier un arrêt immédiat. Chute, blessure, traumatisme même léger : si l’incident nécessite du repos ou des soins spécifiques, le médecin peut prescrire un arrêt débutant dès le lendemain. La priorité reste votre rétablissement complet.
Les problèmes de santé mentale gagnent en reconnaissance. Le stress aigu lié à une situation professionnelle difficile, l’épuisement qui caractérise le burn-out naissant, l’anxiété ou la dépression passagère constituant des motifs légitimes. La santé mentale possède la même valeur que la santé physique dans l’évaluation médicale.
L’objectif de l’arrêt n’est jamais de fuir ses responsabilités professionnelles, mais de prioriser sa santé pour mieux revenir ensuite. Cette approche bénéficie à long terme tant au salarié qu’à l’employeur.
Ce que dit la loi (Code de la sécurité sociale)
Le cadre légal français protège votre droit à l’arrêt de travail lorsque votre santé l’exige. Le Code de la sécurité sociale, dans son article L321-1, établit clairement qu’un arrêt peut être prescrit dès le premier jour de maladie ou d’accident.
La loi ne fait aucune distinction entre un arrêt “classique” et un arrêt “d’urgence” . Peu importe que vous planifiez votre consultation une semaine à l’avance ou que vous consultiez en urgence pour un arrêt le lendemain : seule compte la justification médicale de votre incapacité temporaire de travail.
Les conditions légales restent simples mais incontournables. L’arrêt doit être prescrit par un médecin habilité, inclure les dates précises (début, fin prévue) et préciser la durée estimée de l’incapacité. Ces éléments garantissent la validité administrative de votre arrêt.
La législation protège également contre les abus potentiels. Un arrêt médicalement justifié peut être contesté par l’employeur via une contre-visite, et la Sécurité sociale peut refuser le versement des indemnités journalières si les conditions ne sont pas remplies.
Cette protection légale s’accompagne d’obligations. Vous devez respecter les délais de transmission (48 heures maximum), informer votre employeur rapidement et les prescriptions médicales suivre pendant votre arrêt.
Droits du salarié en arrêt de travail
Votre arrêt de travail, même débutant le lendemain, vous ouvre les droits spécifiques que votre employeur doit respecter. Connaître ces droits vous permet d’aborder sereinement cette période de repos nécessaire.
Le droit aux indemnités journalières constitue votre première protection financière. La Sécurité sociale verse ces indemnités dès le premier jour d’arrêt, calculées sur la base de vos salaires antérieurs. Le montant représente généralement 50 % de votre salaire journalier de base, dans la limite des plafonds en vigueur.
Beaucoup de salariés bénéficient d’un complément de salaire versé par l’employeur . Cette garantie dépend de votre contrat de travail, de votre convention collective ou des accords d’entreprise. Ce complément peut maintenir 100% de votre rémunération pendant une durée variable selon votre ancienneté et votre statut.
Votre emploi reste protégé pendant l’arrêt. L’employeur ne peut pas vous licencier pour motif lié à votre état de santé, ni vous sanctionner pour avoir pris un arrêt médicalement justifié. Cette protection s’étend aux modifications unilatérales de votre contrat ou à toute forme de discrimination liée à votre absence.
L’employeur conserve néanmoins le droit de demander une contre-visite médicale s’il doute de la validité de votre arrêt. Cette procédure reste encadrée : le médecin-conseil mandaté doit respecter votre vie privée et se limiter à l’évaluation de votre capacité de travail.
Votre vie privée pendant l’arrêt bénéficie également de protections. Vous pouvez sortir de votre domicile, sauf prescription médicale contraire, et n’avez pas à justifier vos activités tant qu’elles restent compatibles avec votre état de santé et ne retardent pas votre guérison.

Étapes à suivre pour demander un arrêt de travail pour le lendemain
La demande d’arrêt pour le lendemain suit un processus précis qui garantit sa validité administrative et minimise les complications avec votre employeur.
Première étape : identifier le problème de santé. Dès que vous ressentez des symptômes qui compromettent votre capacité de travail, évaluez objectivement votre état. Fièvre, douleurs, stress intense, troubles digestifs : notez vos symptômes pour les présenter clairement au médecin.
Deuxième étape : obtenir une consultation médicale rapidement. Contactez en priorité votre médecin traitant qui connaît votre dossier médical. Si indisponible, tournez-vous vers un médecin de garde, une maison médicale ou, en cas d’urgence réelle, les services d’urgence hospitaliers. Expliquez clairement vos symptômes et leur impact sur votre travail.
Troisième étape : obtenir le certificat médical. Si le médecin juge votre état incompatible avec le travail, il rédigera un arrêt mentionnant la date de début (le lendemain), la durée prévue et éventuellement la date de reprise. Vérifiez que toutes ces informations figurent bien sur le document.
Quatrième étape : informer immédiatement votre employeur. Appelez votre responsable ou le service RH dès que possible, même avant d’avoir le certificat en main. Précisez que vous êtes en arrêt à partir du lendemain et que le certificat médical suivra. Cette communication précoce facilite l’organisation du travail et témoigne de votre professionnalisme.
Cinquième étape : transmettre le certificat dans les délais. Vous disposez de 48 heures maximum pour envoyer le certificat à votre employeur et à la CPAM. Privilégiez le courrier recommandé avec accusé de réception pour l’employeur, ou utilisez les services numériques d’Ameli lorsqu’ils sont disponibles. Gardez précieusement les preuves d’envoi.
Sixième étape : suivez correctement votre arrêt. Respectez les prescriptions médicales, les éventuelles heures de sortie autorisées et préparez votre retour au travail. N’hésitez pas à consulter à nouveau si votre état ne s’améliore pas dans les délais prévus.
Cette procédure, rigoureusement, protège vos droits et maintient une relation de confiance avec votre employeur. Votre santé reste la priorité, mais le respect des formes administratives garantit la reconnaissance de votre arrêt et le versement de vos indemnités.

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